Visite du centre des naissances du Royal-Victoria
Il y a exactement une semaine, je suis allée visiter avec Jonathan le centre des naissances de l’hôpital où je vais accoucher, le Royal-Victoria. Faisant partie de grande famille des hôpitaux de l’université McGill, c’est un moton de vieilles bâtisses juchées sur le Mont-Royal et reliées entre elles par des passerelles. Un labyrinthe où le 8e étage du pavillon C est le 3e du pavillon F. La maison des fous dans les 12 travaux d’Astérix, quelqu’un?
Mais bon, après avoir vu mon médecin une demi-douzaine de fois, je commence à savoir le chemin.
Voici donc quelques faits saillants de cette visite instructive:
> Alors que c’est gratuit dans la plupart des hôpitaux, ça coûte 15$ par couple s’inscrire à la visite. On le fait via Bientôt Bébé, un programme de « childbirth education » au Royal-Vic.
> Un troupeau de madame enceintes avec leur conjoint, ça prend de la place en simonac dans un corridor d’urgence. Pis ça se déplace len-te-ment.
> Les chambres d’accouchement sont petites et vieilles, mais on a une belle vue sur la ville. Comme disait la technicienne à mon échographie de 20 semaines: « les murs tombent, mais l’équipement est super performant ». Indeed.
> Il y a un anesthésiste présent 24/24. Donc pas de situation « hon, y’a personne pour te donner la péridurale » ou « prend-la maintenant tandis que l’anesthésiste est là ». Aussi, c’est la maman qui décide du dosage et qui peut se geler au besoin en appuyant sur un bouton qui libère la drogue à la fréquence désirée (et contrôlée quand même).
> Y’a pas de bain, que des douches dans chaque chambre.
> J’ai hâte d’essayer le gaz hilarant.
> Le Royal-Vic est un des trois seuls hôpitaux à Montréal à avoir sa propre unité de soins intensifs pour nouveaux-nés. Les deux autres étant Ste-Justine et le Jewish. Rassurant.
> Les chambres post-partum sont aussi petites et vieilles. On a le choix de publiques (gratos), semi-privées (salle de bain partagée, entre 70$ et 82$) ou privées (entre 100$ et 165$). Selon mes prévisions (basées sur la salle d’attente de la clinique), je vais me ramasser avec une Indienne dans ma chambre publique et je serai la seule patiente à parler français sur l’étage.
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Jonathan et moi avions hâte de voir les installations, question de visualiser où nous vivrons un des moments les plus intenses de notre vie et se sentir un peu plus en confiance par rapport au processus de la chose. Et ça, ça valait amplement 15$.
À 5 semaines de ma date prévue, je me sens enfin détendue par rapport à l’accouchement. La peur a laissé sa place à un genre de résignation mêlée de confiance. J’ose même dire que j’ai hâte. Je suis capable de voir au-delà de l’épreuve pour apercevoir le résultat: une petite fille, notre petite fille.
J’ai le feeling que je vais accoucher avant le 30 mars…