Le papa d’Éloi
Un couple d’amis a perdu un enfant il y a quelques semaines. Leur petit Éloi est décédé in utero, alors que la grossesse était à terme. Une injustice totale, une grande épreuve d’une tristesse infinie. J’ai vécu quelque chose de semblable, mais je n’ai pas eu à faire l’effort surhumain d’accoucher d’un petit être inanimé. Ouf.
Dans ces circonstances, la maman a droit à un congé de maternité. Mais le gouvernement n’a rien prévu pour le papa. RIEN. Pour dénoncer cette aberration, la maman d’Éloi a écrit une lettre dans le journal.
Et selon le gouvernement, le papa d’Éloi n’est pas un papa. Son fils n’a pas respiré les deux minutes requises pour que l’on reconnaisse l’existence de son coeur de père, son coeur qui vient de se déchirer en mille morceaux. Pourtant, selon ce même gouvernement, je suis une maman, moi qui n’ai jamais pris mon enfant. On m’accorde un congé de maternité, plusieurs semaines pour remettre mon corps et mon âme sur pied. Lui n’a droit à rien. Si Éloi avait respiré deux minutes, on lui aurait accordé une semaine de répit.
UNE SEMAINE! C’est n’importe quoi. C’est choquant.
En signe de solidarité, de support et d’amour pour Caroline et Mathieu, je dénonce également cette situation aberrante. Je crois que je vais écrire au RQAP.
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MISE À JOUR: Caroline et Mathieu ont été invités à l’émission de Christiane Charette hier. Vous pouvez écouter ici.