Dieu merci, elle sourit
Après une nuit difficile ou un moment « bon, qu’est-ce que je fais avec ce bébé-là? », si elle sourit, j’oublie. Le sourire social, dirigé, conscient, spécifique, appelez ça comme vous voulez, ça tient de la magie. Un rictus et pouf! Joie et allégresse dans mon coeur. Pour une fois, c’est moi qui reçoit.
Un premier pas (une première face?) dans l’apprentissage de la très complexe communication humaine.
Le sourire est un comportement inné, et non un apprentissage. Selon Desmond Morris, auteur de « Babywatching » (Crown), les sourires innés feraient partie d’un mécanisme instinctif de survie chez l’être humain nouveau-né, lui assurant la sécurité et l’attachement de ses proches puisqu’il plairait automatiquement aux adultes qui craqueraient sous leur charme.
C’est à partir de nos réactions et de nos réponses à leurs risettes, leurs rictus et grimaces que bébé associe à notre sourire quelque chose d’agréable et qu’il y associe une reconnaissance sur laquelle il va se construire. Quand nous sourions à notre enfant, la majorité des pédopsychiatres croient que nous tressons de liens de proximité indispensables. Les émotions servent à communiquer et à lier les individus entre eux. Le sourire est non seulement communicatif et authentique, mais il transmet une sensation de bien-être et permet de sécréter des endorphines qui inondent le cortex d’une douce euphorie.