Un gros 6 mois et demi

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J’ai maintenant six mois et demi bien comptés en arrière du nombril. J’ai une belle grosse bédaine. C’est le premier sujet de conversation abordé à chacune de mes rencontres, qu’elles soient avec des membres de ma famille, des amies, des collègues ou de vagues connaissances croisées sur le coin de la rue. Ils s’entendent tous sur la beauté de la chose (merci, merci!), mais certains ont des réactions vraiment vives en ce qui concerne sa grosseur.

– T’as juste 6 mois de faite!?
– T’es sûre qu’il y en a juste une là-dedans?
– Comment tu vas faire pour te rendre en novembre!?!

Madame Poulet imite particulièrement bien l’expression qui accompagne leurs commentaires (sur la deuxième photo). C’est à peine plus exagéré que la réalité.

Sincèrement, jusqu’à cette semaine, je m’en foutais parce que je n’étais pas vraiment incommodée par la chose. Et que voulez-vous que je fasse? C’est pas comme si j’avais le contrôle de la situation. Ça prend de l’ampleur, juste à cet endroit d’ailleurs. Si j’étais en train d’enfler de partout, ce serait autre chose, je me questionnerais sur mon alimentation. Mais là, le temps qui passe ne fait que gonfler le ballon en-dessous de ma robe.

Mais depuis une couple de jours, c’est différent. Le volume et le poids commencent à m’indisposer. Je grogne quand il faut que je me retourne dans le lit. J’ai le souffle court. Si je dois marcher à un rendez-vous, je pars 10 minutes plus tôt. Je suis fatiguée plus vite.

Pour ces raisons, ces phrases surprises/empathiques/dubitatives me fatiguent aussi plus vite. Si on arrête de me parler de mon gros ventre, peut-être que je n’en viendrai pas à me demander moi-même « Comment je vais faire pour me rendre en novembre? » Pour faire changement, vous pouvez me parler de la grosseur de mes seins. Ça, j’ai aucun problème à ce qu’ils soient gros.

J’aimerais vous lire là-dessus: quand vous étiez enceinte, est-ce que vous faire parler de la grosseur de votre bédaine, ça vous achalait?