
Ça va être ta fête
Aujourd’hui, c’était l’anniversaire de Jonathan. Mon beau grand blond fucké a eu 38 ans. Qui dit fête, dit gâteau (selon la logique implacable d’un enfant de 3 ans) alors je me suis attelée à la tâche avec les filles pour lui concocter un shortcake aux fraises et ananas (la moitié restante illustrée ci-haut). Alice s’en est donné à coeur joie dans la farine (illustrée ci-bas).
Cette enfant a une fascination pour la farine. En fait, elle s’en fout de brasser le mélange. Elle veut juste flatter les ingrédients secs parce qu’ils sont doux et transvider d’un bol à l’autre comme elle a l’habitude de faire dans le carré de sable. J’ose même croire que ses gâteaux au parc sont plus satisfaisants que ceux dans la cuisine pour la simple et bonne raison qu’elle n’a pas à se soucier de ramasser les dégâts après.
Elle était vraiment cute à peser sur le piton de la lumière du four à toutes les 5 minutes pour voir son gâteau « grandir ». Léonie s’en est tirée avec une légère brume blanche sur ses vêtements, sans plus.
C’était l’activité dirigée de la journée avec mes deux filles. Alice ne va pas à la garderie, elle a fait une sale crise d’asthme lundi. Et Léonie, qui avait enfin clanché sa pseudo-bronchiolite des dernières semaines, a pogné le nouveau virus de sa soeur. Et oui. Elles sont ENCORE malades.
Vendred passéi: BAM! Gros rash pour Alice (eczéma? allergies?) en plus des yeux et du nez qui coule. Petit tour à la clinique samedi pour avoir une prescription de crème à la cortisone. Deux jours après, dégringolade, une toux soutenue comme j’en ai jamais vue chez Madame Poulet. Lundi après-midi, j’appelais Jonathan pour qu’il me rejoigne à l’urgence de Ste-Justine. Il s’est tapé le tête à tête père-fille dans la minuscule salle d’observation pendant près de 6 heures tandis que moi j’étais à la maison avec le bébé, en train de texter frénétiquement mes amies pour diluer un peu l’inquiétude. J’étais aussi troublée que cette fois-ci ma mère n’était pas disponible pour me prodiguer amour, calme et gros bon sens téléphoniquement; elle est partie en voyage pour deux semaines.
Alice a toussé à toutes les 30 secondes pendant douze heures. Non-stop. Même à son retour à la maison lundi soir après son traitement choc, elle était incapable de s’endormir à cause des quintes qui secouait son corps. C’était un spectacle très difficile à regarder. Alice, exténuée, qui crie, se débat et délire à chaque fois qu’elle tousse. Elle a fini par dormir une heure, puis deux, puis trois.
Jonathan est resté à la maison le lendemain. Une chance. Même si je me sens mieux depuis une semaine, on dirait que je n’ai pas tout à fait retrouvé mon souffle. Je manque rapidement d’énergie, de patience, d’espoir. Après des nuits coupées en dix où l’on bondit à chaque toussotement, l’adrénaline dans le tapis (dans le jargon parental: « des nuits de marde »), je suis revenue moi aussi à un état fragile. J’étais un peu désemparée de le voir partir ce matin. Mais bon, j’ai réussi à faire un gâteau (et un tour au parc, des commissions, deux brassées et la vaisselle). On a aussi eu la visite de quelques amis de Jonathan pour le 5 à 7, ils sont venus prendre une bière à la maison pour son anniversaire. Ça a été sympathique et chaotique à la fois. La vie continue tsé. Même si à chaque matin au lever, je me demande s’il en reste un peu en moi tellement je suis épuisée.
Bref, j’aurais dû aller me coucher plutôt que d’écrire ce billet, mais je voulais faire un p’tit suivi post-chialage pour vous remercier de vos encouragements et de vos commentaires! J’ai dormi, j’ai fait quelques activités pour moi (un passage à la radio et un souper de chummies, ouiiiii), puis Léonie trippe sur son nouveau gobelet rempli de lait de formule, ce qui va me donner un peu de lousse. Je sens que je me suis débarrassé de mon motton de maman à la maison, mais la lumière au bout du tunnel s’est abruptement éloignée avec nos mésaventures des derniers jours. Je trouve ça tough en sacrament d’avoir à lutter constamment contre la p’tite maladie. CONSTAMMENT. Come on la Vie, notre fête est finie là.
Mais trêve de choses lourdes. Jonathan m’a dit tantôt que son gâteau était un des meilleurs qu’il avait mangé dans sa vie. Pour de vrai 🙂 Étant donné que vous êtes nice, je vous donne ma recette de gâteau blanc. J’en fait de façon abusive. C’est malade avec de la confiture le matin.
- 1 1/2 tasse de farine
- 2 1/2 c. à thé de poudre à pâte
- 1/2 tasse de beurre ramolli
- 1/2 c. thé de sel (si votre beurre est salé, skippez ça)
- 1 tasse de sucre
- 1/2 c. à thé d’essence de vanille
- 2 oeufs
- 3/4 tasse de lait
Préchauffer le four à 350 degrés Fahrenheit.
Dans un bol, mélanger la farine, la poudre à pâte et le sel.
Dans un autre bol, mélanger le beurre, le sucre, la vanille et les oeufs.
Ajouter le mélange sec au mélange mouillé.
Verser dans un moule graissé de 9′ par 9′.
Cuire de 45 à 50 minutes.