Savez-vous demander de l’aide?

Je reçois des courriels très touchants de mamans suite à ma chronique Famille tout compris de juin 2013. Il est question de savoir demander de l’aide.

Vous êtes mère et travailleuse, vous excellez dans plusieurs choses, comme composer mentalement une liste d’épicerie pendant une réunion et ressusciter une clé USB imbibée de bave. Mais êtes-vous bonne pour demander de l’aide ? Il semble que ce soit une compétence manquante chez certaines femmes qui s’épuisent à tout faire toutes seules, par peur de déranger ou de mal paraître.

La suite ici (avec une photo d’une madame avec des sourcils épeurants)

Deux femmes m’ont fait part d’une grande culpabilité de ne pas réussir à tout faire toute seule. Comme si elles n’étaient pas assez fortes. Pour l’une d’entre elle, ça aura pris une dépression pour comprendre que lâcher prise n’était pas synonyme d’abandonner.

Sérieusement, je ne sais pas d’où on tient ça, mais je suis convaincue que deux parents (et parfois un mono-parent qui occupe les deux rôles, ouf), ce n’est pas suffisant pour élever une famille. Essentiel, mais ce n’est pas assez.

Et je constate qu’on a le jugement facile pour ces femmes qui ont l’air en perte de contrôle, qui l’ont échappé, qui tentent de garder le cap malgré une fatigue évidente. Le concours des Plus Meilleures Mamans, celles qui prennent un plaisir malsain à se comparer, celles qui se remontent en descendant les autres, j’ai des petites nouvelles pour vous: il existe juste dans votre tête. J’aimerais bien qu’on valorise la main tendue plutôt que les bras pleins.

« Moi, je m’arrange toute seule. » Bravo. Vraiment, je le pense. Et tant mieux si vous y arrivez.

« Moi, j’ai besoin d’aide. » Ça aussi, je crois que ça mérite des félicitations.