
L’hiver le plus long
J’aimerais tellement ça écrire des billets remplis de beaux objets et de belles idées, comme je le faisais jadis… mais coudonc, depuis que le frette est pogné, je ne fais que relater des épisodes exigeants de ma vie familiale. La conciliation entre la maladie et le reste de ma vie (j’ai encore une vie hein? HEIN?) teinte tout ce que je fais.
L’hiver me stresse cette année. Je l’aime pas. J’ai hâte qu’il finisse. Chaque changement de température me fait grogner. À cause des bronches fragiles de Léonie. Pis aussi parce que passer de la slush, au verglas, au froid polaire, c’est pas très plaisant pour aller jouer dehors. Thank god pour la neige fraîche de ce matin. On ne percera pas le traîneau de plastique sur le trottoir sec pis les petites roches antidérapantes (des pépites de chocolat de rue selon Alice).
Un autre moment que j’aime pas et qui se présente au moins deux fois par jour, c’est mettre des suits de neige à deux enfants qui haïssent ça s’habiller. Comptez vingt minutes et au moins une prise de soumission par déplacement.
Si on met ces moments bout à bout, je suis certaine que j’aurai passé au moins trois semaines de ma vie à zipper des manteaux (et parfois des mentons) et attacher des petites bottes.
La bonne affaire, c’est que c’est mon activité physique quotidienne. J’ai tellement le cardio dans le tapis que j’ai les plis tout humides en dessous de ma canadienne. C’est assez étonnant que je n’aie pas encore pogné « le frisson » et un gros rhume.
Par contre, une des choses que j’aime beaucoup de l’hiver avec des enfants, c’est la couverte de traîneau. Nous avons hérité d’un genre de mini sleeping bag de denim et de laine, fait main dans les années 70 par la grand-mère de Jonathan (je crois). Et j’ai trouvé une couverture de laine avec un zip au plein centre chez Renaissance, c’est un poncho de traîneau idéal pour Léonie. ET LES DEUX MATCHENT. C’est comme une petite victoire. Dans les dents, hiver laitte.