34 semaines ou L’état du béluga

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Ouais, entendu cette semaine à propos de ma silhouette, à la blague, mais c’est tout de même un peu raide: j’appartiens maintenant à la catégorie des esti de gros mammifères. Je suis sans doute aussi jolie qu’un béluga tout blanc, mais j’ai pas le milieu aquatique pour m’aider à contourner les lois de la gravité. C’est lourd. Ouf-e.

À cause de cet état physique, mes réserves d’énergie sont à un niveau potable, mais elles s’épuisent vite. Chaque sortie ou activité me parait plus exigeante qu’auparavant et je dois prendre le temps de me « remettre » d’un souper entre amis ou d’un après-midi à faire des commissions. Vous me pardonnerez donc d’écrire un peu moins souvent et de choisir les siestes. Il faut toujours choisir les siestes. Toujours toujours.

Mis à part cet inconvénient « de taille », ma grossesse se porte à merveille. Pas de contractions, de reflux, de maux de dos, d’enflure, d’insomnie, de (nouvelles) vergetures… L’enfant bouge énormément et je prends encore un certain plaisir à presser sur ses petits pieds qui font des petites collines instables sur mon ventre. Je souhaite que ça demeure comme ça jusqu’à la fin.

Parce que OH MY GOD c’est bientôt terminé tout ça. Je l’ai réalisé cette semaine. Rendue à un certain point dans la grossesse, on dirait que ça fait tellement longtemps que t’es enceinte que c’est devenu ton état par défaut. Tu te rappelles plus trop comment c’était avant. T’as l’impression que tu vas porter ce bébé pour toujours tellement il reste de semaines de gestation devant toi. Et puis BANG! Six semaines avant la date prévue d’accouchement.

Je dois constamment me rappeler que c’est dernière fois que je vivrai cette expérience et que je dois profiter de ces derniers moments de « deux dans une ». Notre famille sera complète après l’arrivée de la Bébé Soeur d’Alice. J’aime être enceinte parce que mes grossesses sont faciles et, pour être complètement honnête, parce que je reçois beaucoup de compliments. Je suis chanceuse et choyée. Je veux saisir cet état étrange où je ne m’appartiens pas entièrement et paradoxalement, je me sens complète et comblée.

Je fais donc des réserves de souvenirs et de sommeil tout en ayant une liste de choses à faire d’ici à ce que le travail (dans son sens le plus obstétrical) commence:

– terminer mes contrats
– remplir mon congélateur
– trier et laver du p’tit linge
– évaluer le stock qui manque
– préparer ma valise
– arranger le nid familial (j’ai le nesting grave)
– prévoir où ira Alice pendant l’accouchement
– trouver une aide ménagère

Ce weekend, toutes ces tâches m’ont sauté au visage. En fait, une personne différente de mon entourage s’est chargée d’aborder chacun de ces sujets (la plupart du temps, en m’offrant gracieusement leur aide, yé!). C’est en leur répondant que je n’avais pensé à aucune de ces choses encore que je me suis rendue compte que l’arrivée de notre deuxième fille était imminente et qu’on devait passer en mode « préparation ».

C’est drôle, lorsque j’étais enceinte d’Alice, le déclic s’est produit au même moment! Pour vous autres, c’était quand?