
37 semaines
Plus que trois semaines avant la date prévue d’accouchement. Oui, ma bedaine et ma citrouille ont le même format. C’est… troublant.
J’ai pris cette photo vendredi alors que j’étais joliment habillée pour sortir. Parce que sinon, je ne sors presque plus. Je suis devenue une freak en ce qui concerne l’aménagement du nid familial. On a terminé de poser les cadres sur nos murs blancs. On finit de trier/donner/jeter les choses qu’on n’utilise pas pour faire de la place pour du gros grément de petit bébé (sérieusement, what’s up la relation inversement proportionnelle entre la grosseur de l’enfant et ses accessoires de divertissement?) La bassinette a été montée avec amour et beaucoup de gros mots en fin de semaine. Alice a maintenant une preuve encore plus tangible de l’arrivée de sa petite soeur: elles partageront leur chambre.
D’ailleurs, à ce sujet, tout le monde me demande comment réagit Alice face à tout ça. Ni bien, ni mal: c’est un peu trop conceptuel pour une petite fille de 2 ans et demi. Elle sait qu’un bébé s’en vient, que c’est sa soeur parce qu’on l’appelle comme ça, qu’on le répète, que tout le monde lui en parle. Elle sait aussi qu’elle est dans mon ventre et qu’elle sortira bientôt. Depuis que ma bédaine est assez grosse, donc assez spacieuse pour contenir un bébé de format poupée, c’est maintenant sensé qu’il y ait quelqu’un là-dedans. elle accepte de lui parler, mais elle ne veut pas toucher quand elle bouge.
Je ne suis pas trop préoccupée par sa réaction. Je sais que ce sera un sale ajustement et qu’il y aura des moments difficiles. Mais étant donné qu’on ne peut prévoir comment ça se déroulera, aussi bien laisser aller. Je vais tout de même appliquer deux trucs:
1. Les visiteurs devront d’abord saluer Alice et lui donner de l’attention avant d’aller voir le nouveau bébé.
2. Alice recevra un cadeau de type « soins de bébé » pour qu’elle puisse s’adonner aux mêmes activités aliénantes que nous.
Et évidemment, je veux l’impliquer au maximum en tant que grande fille capable de nous donner un coup de main.
Mais la drôle de fébrilité dans laquelle nous sommes plongés semblent l’affecter: la dernière semaine a été particulièrement épuisante avec des crises de larmes, du chialage intense, du pitchage de bouffe et de jouets, du riage dans la face lorsqu’on la chicane, puis des dodos difficiles. Ouf. Et comme me disait une inconnue croisée au restaurant, une mère de deux enfants de 8-10 ans qui compatissait avec moi en voyant Alice tourner sur elle-même pour s’étourdir et s’échouer dangereusement entre deux tables: l’aînée profite du fait que je sois moins mobile et prompte pour faire 56 niaiseries.
À la maison, j’ai trouvé une solution pour lui calmer le pompon lors de la routine du soir: je ferme les lumières. Dans la noirceur totale, elle a un peu peur, elle n’aime pas ça. Elle sort de sa cachette/cesse de virevolter et vient me retrouver. Minimum d’effort physique pour maximum d’effet. High five la grosse.
Sur ce, je vais aller me coucher. Ma lucidité de fin de soirée vient de me lâcher abruptement. Une autre affaire nouvelle de la dernière semaine: je navigue entre l’hyperactivité et l’épuisement. J’ai des rush d’adrénaline, je suis pas couchable ou je me réveille en pleine nuit, puis deux jours après, je suis incapable de faire quoi que ce soit qui nécessite une activité neuronale. Je ne m’appartiens plus. Les hormones règnent. Joie.
NOT.
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Ma deuxième chronique dans Châtelaine est maintenant disponible! Le magazine de novembre 2012 est en kiosque depuis vendredi 🙂