Avec pas d’break

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Une semaine non-stop. C’est le max que je peux toffer Alice qui est malade avec un bébé exclusivement allaité et un mari débordé. Je trépigne à l’idée de l’envoyer à la garderie demain.

Chaque parent a son seuil de tolérance quant au nombre d’heures consécutives qu’il peut passer avec ses enfants. Certains n’ont pas de limite. Enweille, 1000 heures collés sur les petits. Moi, j’ai atteint le bout de mes ressources vers 12h50 aujourd’hui. Alice ignorait consciemment ce que je lui demandais de faire (ramasser ses concombres par terre, lâcher le robinet, arrêter de swinger dangereusement un jouet au bout d’une corde) pour continuer ses niaiseries avec un sourire narquois et les yeux à demi-fermés. Pire, elle me riait au visage quand je la chicanais et lui pognait le bras avec fermeté. Je ne sais pas si mes gros yeux écarquillés sont funny quand je me choque, mais j’ai lancé le meilleur « C’EST ASSEZ! » de ma jeune carrière de mère. Je l’ai lancée sur son lit. Fuck les otites, place-toé fille.

Pourtant, on a eu de bonnes nuits au cours de cette dernière semaine.

Pourtant, j’ai pu inviter une amie à dîner chez nous, sortir prendre un café avec une autre.

Mais il vient un moment où je n’ai vraiment plus le goût de jouer à faire parler des bonhommes. Où ça me tente pu de remettre l’habit de neige pour une troisième fois dans la journée. Où je n’ai plus la force d’encaisser la crise post-refus d’un 3e popsicle ou d’un autre foutu épisode de Chloé Magique.

Je suis certaine qu’elle aussi, elle en a plein son casque d’être avec moi à longueur de journée. Demain, elle va peut-être dire à ses amis de la garderie « Hey, y’était temps que je revienne. Ma mère me fait capoter avec ses gros yeux. »

* J’utilise le verbe « capoter » parce que c’était à la mode quand j’étais jeune. Mais vous pouvez le changer pour le synonyme adapté à votre génération. Suggestions: badtripper, sauter une coche, virer su’l top.