
Le jour où j’ai décidé de me partir un blogue
Demain, vous pourrez vous procurer le livre Le jour où j’ai arrêté d’être grosse, un récit biographique que j’ai eu le bonheur de co-écrire avec Valérie Fraser. Si mon nom est sur la couverture et ma face de l’autre bord, donc si je suis désormais une auteure publiée (HOLY MOTHER OF GOD), c’est parce que ce blogue existe. Pis Je suis féministe aussi. Mais beaucoup Ce que j’ai dans le ventre. Par la force des choses, c’est devenu un portfolio fourni (presque 500 billets depuis 7 ans!) mais surtout un endroit où ma plume et mon regard ont pu s’aiguiser en toute liberté.
À l’heure où les mamans blogueuses sont abondamment courtisées par les firmes de PR pour profiter de leur influence et leur talent (j’en suis), et au même moment où mes consoeurs féministes se font malmener parce qu’elles prennent trop de place, je trouve important de me rappeler pourquoi j’ai commencé à écrire mes déboires de maternité.
Essentiellement, pour ne pas écoeurer mon entourage avec mes histoires de bébé.
Parce que je ne me reconnaissais pas dans la maternité « mainstream ».
Pis parce que j’aurais explosé si je ne l’avais pas fait.
Je suis extrêmement choyée d’avoir trouvé des amies précieuses et des opportunités professionnelles en cours de route. Mais aussi d’avoir un p’tit coin du web tranquille où il fait bon s’exprimer en toute authenticité, sans rien devoir à personne, faisant fi des statistiques de visites et de l’affection des médias sociaux. Un blogue à soi. La question me trotte dans la tête depuis quelque temps: est-ce que ces espaces vierges de commerce et de trolls sont menacés?
Ceci dit, merci de me lire depuis longtemps.
Je vais continuer.
J’aime ben ça.